Dans sa dernière vidéo, le funambule Théo Sanson traverse une slackline installée entre deux voiliers en pleine navigation, prouvant bien qu’il est l’un des meilleurs slackliners. Réalisée dans le cadre du projet Elemen’Terre, la vidéo a pour objectif d’attirer l’attention des internautes sur l’urgence climatique et la nécessité de travailler en commun pour protéger les océans.
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Dans une superbe vidéo dévoilée lors de la compétition de voile Spi Ouest France, le slackliner français Théo Sanson a réussi un exploit inattendu : traverser une corde plate installée entre deux voiliers en pleine navigation, et pas n’importe quels voiliers… Celui d’où il s’élance, le Pen Duick VI, est le navire du célèbre navigateur Eric Tabarly, disparu en mer en 98. Il est aujourd’hui mené par sa fille Marie, qui est également la compagne de Théo Sanson. Le deuxième, celui où il arrive, est le Cigare Rouge, un voilier dessiné pour Jean Luc Van den Heede dans le cadre du Vendée Globe de 92, et mené depuis par la navigatrice Catherine Chabaud.
Si la performance du Français est impressionnante sur le plan technique, elle l’est tout autant sur le plan esthétique, mais derrière la beauté de ces images se cache un véritable aspect militant, car la vidéo est en réalité un manifeste en faveur de la protection des océans. On vous explique.
VIDÉO SOUS FORME DE MÉTAPHORE
Intitulée “Un monde en commun”, cette vidéo a été tournée dans le cadre de l’achèvement de la cinquième étape de la mission Elemen’Terre menée par Marie Tabarly à bord du Pen Duick VI. Un projet écologique de navigation autour de la planète ayant pour objectif de « créer du lien face aux grands défis de l’humanité », mêlant conférences, expositions, tables rondes, et réalisation documentaire.
La vidéo de Théo Sanson s’inscrit largement dans cette démarche, mais d’une manière peu conventionnelle, puisqu’il s’agit d’une vidéo métaphorique. Deux navires allant dans la même direction, une corde reliant les deux, et un homme exécutant la traversée… Cette image symbolique met habilement en scène la notion d’équilibre si chère aux défenseurs de la biodiversité. Son but premier, « rappeler la nécessité de créer du lien, construire des ponts et des passerelles afin de trouver un cap commun pour la protection des océans et lutter contre le réchauffement climatique… ».
Si Théo Sanson préfère se présenter comme un “humaniste touche-à-tout” que comme un “highliner”, il n’en reste pas moins l’un des meilleurs de la discipline. Il aura d’ailleurs détenu – un temps – le record du monde de la plus haute et de la plus longue traversée sur une slackline.