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Wass, regard d’un champion sur l’évolution du foot freestyle

Wass, l’une des références mondiales du freestyle football est venu sur notre terrain de Clichy pour nous faire une démonstration de ses talents et répondre à nos questions. Trois fois vice champion du monde, recordman du monde, co-fondateur de la marque Speen, phénomène sur Youtube et les réseaux sociaux, Wass n’a plus à faire ses preuves. Il nous a parlé de l’évolution du niveau dans le freestyle, du hula hoop ou encore de son côté marginal.

Salut moi c’est Wass, je suis freestyleur football professionnel, recordman du monde et co-fondateur de la marque Speen, qui allie freestyle et lifestyle.

Comment le freestyle a évolué que t’as commencé?

Depuis que j’ai commencé, le freestyle a bien évolué et ce de plusieurs manières. Déjà c’est une pratique beaucoup plus mise en avant aujourd’hui, que ce soit dans les médias ou les réseaux sociaux. La discipline évolue aussi parce que les gens font des tricks aujourd’hui qui sont différents d’il y a quelques années : aujourd’hui, on utilise beaucoup les acrobaties. Il y en a maintenant qui font des saltos, des trucs incroyables. Et surtout les gens commencent de plus en plus jeunes. Aujourd’hui, à 7-8 ans ou à 12 ans, ils font des competitions et ils ont des niveaux de fou. C’est très cool parce que ca montre que le freestyle est en bonne progression et dans une phase de développement intéressante.

Le freestyle peut être utile sur un terrain?

Il y a pas mal de footballeurs qui utilisent des moves de freestyle. Après c’est plus des moves de street football, ce qui est différent. Mais il y a des mecs comme Ronaldinho, le précurseur pour nous, Neymar ou Cristiano Ronaldo (il y a quelques années, maintenant beaucoup moins). Il y a aussi des mecs qui vont moins vous parler, comme Mourad Meghni. Récemment j’ai pu faire une session freestyle avec un joueur professionnel qui joue en Bundesliga et en équipe nationale algérienne qui s’appelle Ramy Bensebaini. Il fait des figures incroyables. D’ailleurs c’est le deuxième footballeur au monde à avoir réussi le double tour du monde, après Paul Pogba.

Tu dirais qu’il existe un lien entre le freestyle et la danse?

Le lien entre le freestyle et la danse a toujours été là. Maintenant je dirais que le lien se fait entre le freestyle et les acrobaties en général. J’ai envie de dire le cirque même à la limite. D’ailleurs le Cirque du Soleil a monté un spectacle avec des freestyleurs sur le thème de Lionel Messi. On avait d’ailleurs été appelé pour le casting. Si d’autres disciplines comme le cirque s’y intéressent, c’est qu’il y voient quelque chose en commun en fait. 

Quels sont tes inspirations?

Mon inspiration dans le freestyle, c’est plus des disciplines comme la GRS ou le breakdance par exemple. Il y a aussi une discipline qui s’appelle le Chin Lon. Je me sers de tous les arts dont je peux m’inspirer, de tout ce qui peut me donner une idée pour créer des nouvelles figures. Je me suis déjà inspiré du hula hoop par exemple.

Quel importance accordes-tu au flow?

Le flow c’est important dans le freestyle. On le retrouve dans pas mal de disciplines comme le breakdance ou le skate. Ça fait partie aussi du freestyle vu que de toute façon on retrouve toujours les mêmes codes dans tous les sports urbains ou extrêmes.

Existe-t-il un point commun entre tous les freestyleurs?

C’est de la répétition avant tout. C’est le travail, la persévérance. On arrive pas à reussir une figure d’un coup, c’est impossible. C’est notre passion aussi, on est tous uni par une passion qui fait qu’on ne lâche jamais et qu’on continue à s’entraîner jusqu’à réussir nos figures. Pour moi, les personnes qui sont susceptibles d’aller dans le freestyle sont des personnes marginales déjà, qui ne sont pas à l’aise dans le milieu dans lequel elles évoluent. Par exemple, moi je faisais du football et je me suis senti toujours à part. Et la plupart des freestyleurs que je connais, on a tous ce petit point commun qui est ce côté marginal.

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