Rencontre avec Ava Vogel, aka « Jumping like a horse »

Comment t’es venue l’idée de faire ça ? 

J’ai commencé il y a six ans, j’avais onze ou douze ans. Je me suis inspirée de Anna Salander. J’ai vu une de ses vidéos sur Youtube qui avait des millions de vues et je me suis lancée. J’ai aussi commencé parce que je voulais savoir à quelle hauteur je pouvais sauter. Et puis je me suis vite fait des amis en ligne, ce qui m’a motivé à continuer. Aujourd’hui j’en fais à peu près quatre fois par semaine, pendant 20 ou 30 minutes. Je fais beaucoup de cheval, mais aussi de l’athlétisme, où il y est aussi question de sauts. Ça explique peut-être des choses (rires).

Ce n’est pas trop douloureux pour le dos ?

Ça devient plus dur avec le temps et l’âge, même si je suis encore jeune. J’en fais souvent avec des gens plus jeunes que moi. Les gens qui font ça sont quand-même souvent des jeunes enfants. Mais j’ai aussi vu des personnes plus âgées le pratiquer comme une forme de yoga.

Beaucoup de personnes le pratiquent ? Comment on appelle ça d’ailleurs ?

J’appelle ça jumping like a horse. Mais certaines personnes appellent ça du quadrobics. Il y a des milliers de comptes et je reçois des centaines de messages de gens qui me disent en faire aussi. Ça doit être 90% de filles. Avec mes vidéos qui font de plus en plus de vues, je vois que ça devient de plus en plus populaire.

Quel est ton objectif ? 

J’essaye le plus possible de ressembler à un cheval. Et je compare des vidéos de moi avec des vidéos de chevaux, j’essaie de les imiter le plus possible. Je ressemble plus à un animal avec les années. Je fais du cheval depuis que j’ai quatre ans et j’ai toujours été intéressée par eux. Aujourd’hui beaucoup de gens disent s’être inspirés de moi, ils utilisent mes vidéos pour s’exercer.

Il y a différentes manières de le pratiquer ?

Oui, le style américain diffère du style européen. Dans le style américain, il faut avoir les pieds tendus, les jambes droites, essayer de ressembler à une ballerine. En Europe l’objectif est plus de lancer son corps au-dessus d’un obstacle comme une table de camping. Mais les deux se rapprochent de plus en plus.

Comment perçois-tu le regard des autres sur ce que tu fais ?

Beaucoup de gens pensent que c’est bizarre. Ce que je comprends, mais d’autres trouvent ça cool et me supportent. C’est juste une forme d’exercice où on essaie d’imiter l’animal et son habileté. Pour moi ça a commencé comme un truc marrant à faire avec mes copines. J’ai été très sérieuse il y a quelques années, mais maintenant j’ai grandi et mon corps ne peut plus le faire de la même manière qu’avant. Aujourd’hui en revanche je supporte beaucoup la communauté sur les réseaux sociaux.